I. L'habitation signifie l'habituation
Les hommes habitent le monde.
(Hannah Arendt,
La condition de
l'homme moderne,
§.1)
§.1)
Que signifie cela ?
Cela signifie
1
que nous habitons le monde.
Le monde est une matière d'habitude.
Nous sommes dans le
que nous habitons le monde.
Le monde est une matière d'habitude.
Nous sommes dans le
monde dans l'habituation.
2
que le monde nous habite.
Le monde est en nous qui l'habitons.
Sans nous il n'y a pas de monde.
que le monde nous habite.
Le monde est en nous qui l'habitons.
Sans nous il n'y a pas de monde.
Il suit que le monde
que nous habitons
— et nous habite —
nous habitue.
que nous habitons
— et nous habite —
nous habitue.
II. Le cas d'un monde sans pensée
Si le monde que
nous habitons
— et nous habite —
est sans pensée,
— et nous habite —
est sans pensée,
cette absence de
pensée
nous habitue
de manière
de manière
impensée.
Dans un tel monde,
puisque l'absence de pensée
est tellement habituel,
les habitants sont
puisque l'absence de pensée
est tellement habituel,
les habitants sont
habitués à cela,
que l'absence
de pensée règne.
Peut-on surmonter l'habituation ?
Pas tant que nous habitons le monde.
III. L'habituation pensée
Dans un monde sans pensée,
l'habituation peut
néanmoins être pensée.
néanmoins être pensée.
Dans l'habituation pensée,
l'absence de pensée du monde
l'absence de pensée du monde
ne nous habitue plus
de manière impensée.
de manière impensée.
Dans l'habituation pensée,
l'absence de pensée
l'absence de pensée
du monde n'est plus,
pour nous, habituel.
En quoi l'habituation pensée
diffère-t-elle de
l'habituation impensée ?
diffère-t-elle de
l'habituation impensée ?
IV. Habituations maitrisées et magistrales
Dans l'habituation sans pensée,
nos habitudes sont sans pensée.
nos habitudes sont sans pensée.
Si le monde que nous habitons
— et nous habite — est sans pensée,
nos habitudes deviennent sans pensée.
— et nous habite — est sans pensée,
nos habitudes deviennent sans pensée.
Le monde maitrise nos habitudes.
Dans l'habituation pensée,
nos habitudes sont pensées.
nos habitudes sont pensées.
Si le monde que nous habitons
— et nous habite — est sans pensée,
nos habitudes ne deviennent
pas sans pensée.
— et nous habite — est sans pensée,
nos habitudes ne deviennent
pas sans pensée.
Nos habitudes maitrisent le monde.
V. Maitrise signifie continence
L'homme est formateur-de-monde.
(Martin Heidegger,
Les concepts fondamentaux
(Martin Heidegger,
Les concepts fondamentaux
de la métaphysique,
§.42).
§.42).
Nous pouvons ajouter,
par suite,
1
que l'homme est homme et non animal
(qui est pauvre-en-monde)
lorsque son habituation est pensée
puisqu'alors ses habitudes
maitrisent le monde et il est
formateur-de-monde.
Il est formateur-de-monde
parce que ses habitudes
maitrisent le monde ; c'est dire,
ses habitudes contiennent le monde
mais le monde ne contient
pas ses habitudes.
(qui est pauvre-en-monde)
lorsque son habituation est pensée
puisqu'alors ses habitudes
maitrisent le monde et il est
formateur-de-monde.
Il est formateur-de-monde
parce que ses habitudes
maitrisent le monde ; c'est dire,
ses habitudes contiennent le monde
mais le monde ne contient
pas ses habitudes.
(Le surhomme)
2
que l'homme est animal et non homme
(qui est formateur-de-monde)
lorsque son habituation est sans pensée
puisqu'alors ses habitudes sont
maîtrisées par le monde et il est
pauvre-en-monde.
Il est pauvre-en-monde parce que
le monde maitrise ses habitudes ; c'est dire,
le monde contient ses habitudes mais
ses habitudes ne contiennent
pas de monde.
(qui est formateur-de-monde)
lorsque son habituation est sans pensée
puisqu'alors ses habitudes sont
maîtrisées par le monde et il est
pauvre-en-monde.
Il est pauvre-en-monde parce que
le monde maitrise ses habitudes ; c'est dire,
le monde contient ses habitudes mais
ses habitudes ne contiennent
pas de monde.
(Le dernier homme)